Le Parc naturel régional de Lorraine est un territoire d’exception situé de part et d’autres de l’axe Nancy-Metz, au cœur de la région Grand Est. S’étendant sur près de 210 000 hectares, il est riche d’une diversité d’écosystèmes entre étangs, mares salées, pelouses calcaires, prairies et vaste forêts.
En ce sens, le Parc naturel régional de Lorraine offre un cadre idyllique qui se prête merveilleusement bien aux pratiques touristiques : n’hésitez pas à le visiter, il y en a pour tous les goûts !
Le canal de la Marne au Rhin relie le bassin de la Seine à celui du Rhin depuis 1853. Si sa vocation de vecteur de transport reste intacte, de nombreux ports et haltes fluviales accueillent aujourd’hui les plaisanciers tout au long des 314 km qui séparent les eaux du Rhin de celles de la Marne. Le canal offre des paysages, des ouvrages et des sites touristiques remarquables de Strasbourg jusqu’à Nancy en passant par Saverne, le Plan Incliné de Saint-Louis-Arzviller ou encore les Vosges et leurs innombrables châteaux.
Au cœur du pays des étangs, il ne faut pas manquer le site de Bataville et sa cité ouvrière utopique fondée en 1931 par Tomas Bata. Pendant plus d’un demi-siècle, Bataville fut un modèle de réussite ayant pour ambition de « chausser la planète » ! À son apogée, le site produisait plus de 3,4 millions de paires de chaussures et employait près de 2 500 personnes.
Remarquable par son histoire industrielle et son organisation urbaine, Bataville se distingue aussi par son architecture moderne et singulière qui inspira de nombreux architectes dans les années En 2014, deux bâtiments de l’usine ont été inscrits à l’inventaire des monuments historiques et labellisés « Patrimoine industriel du XXe siècle ».
Aux abords de l’étang de Réchicourt, il est possible de partir pour de belles balades à pied. Trois boucles balisées sont proposées (de 4,6 km à 6 km) autour de l’étang, de son arboretum ou sur le site de Bataville.
Les Côtes de Toul ondulent sur le territoire et comptent parmi les paysages les plus exceptionnels de Lorraine. Elles sont d’ailleurs, comme leurs voisines de la Meuse, à l’origine du classement du territoire en Parc naturel régional ! Ca vaut bien quelques détours.
Le front des côtes est le territoire de l’arboriculture et de la viticulture implantées sur les versants les mieux exposés. Le vignoble lorrain est l’un des plus septentrionaux de France, la vigne est ici presque dans sa limite nord de répartition. L’activité viticole s’est développée depuis l’Antiquité pour atteindre son apogée au XIXème siècle où l’on exploitait alors 6 000 hectares de vignes. L’industrialisation, l’exode rural, la crise du phylloxéra et la Première Guerre mondiale ont failli avoir raison du vignoble lorrain. La pugnacité et l’attachement des viticulteurs à leur terroir ont permis de relancer cette activité. Situé sur les coteaux dominant la vallée de la Moselle, le vignoble du Toulois s’étend sur 20 km de long, huit communes et est orienté est et sud.
L’obtention de l’AOC en 1998 a récompensé le travail engagé par les viticulteurs du Toulois depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui, le vignoble est connu pour son emblème, le vin gris, en plus de ses cépages blancs ou rouges. La Route touristique des Côtes de Toul propose de découvrir différentes caves et d’aller à la rencontre des producteurs passionnés qui auront à cœur de vous accueillir pour un moment de partage et de découverte autour de leurs vins, de leurs traditions et de la gastronomie locale.
Le circuit balisé de la Petite Linotte compte 10 km au cœur du vignoble et propose une découverte du Toulois au rythme des pas : emplettes de terroir au magasin « Le caveau à Bruley » labellisé Boutique du Parc, vue imprenable depuis le rosaire, pause pique-nique au site des Roises sur un parcours ludique et bien sûr, dégustation dans l’une des caves du secteur !
Les grands étangs de Mittersheim, de Gondrexange et du Stock ont une longue histoire : créés au Moyen-Âge à des fins piscicoles, ils sont devenus au XIXème siècle des étangs-réservoirs permettant d’alimenter les canaux de la Marne au Rhin et des Houillères de la Sarre. Visite aquatique.
L’étang de Mittersheim (220 ha) est un site Natura 2000. Il est en fait constitué d’un ensemble d’étangs et de zones humides entourés de forêts. La hêtraie-chênaie représente l’essentiel du massif forestier et abrite des mousses et fougères particulièrement rares au niveau européen.
Ces milieux très diversifiés offrent aussi de nombreux habitats pour la faune, et plus particulièrement pour les oiseaux des zones humides, tels la bécassine des marais et le busard des roseaux. Sur les étangs se développe une flore variée, dont le potamot luisant, une plante vivace aquatique, ou le beau nénuphar blanc.
La base de loisirs du Lac Vert propose de nombreuses offres d’hébergements pour les groupes ou pour des séjours en famille en chalet ou au camping. De multiples activités sportives, de loisirs ou de découverte y sont également proposées : baignade (plage, structure gonflable), location de paddles, de canoës ou encore de pédalos…
Trois sentiers pédestres (de 3, 4, 5 et 6 km) invitent à la découverte du patrimoine naturel et architectural de la commune. Les circuits sont téléchargeables sur le site internet : www.mittersheim-loisirs.fr.
Expérimentez une traversée « Eau-Temps-thique » du lac Vert : en 2019, le Centre nature et sport vous propose de remonter le temps au fil de l’eau. Il combine trois modes de déplacements doux à pied, en péniche et en canoë. Vous découvrez les métiers d’antan et d’aujourd’hui autour de l’eau (batelier, éclusier, lavandière, pisciculteur…) avec en bonus un dîner au bord de l’étang.
Les adeptes de baignade, de pêche ou de sports nautiques se retrouvent sur la base de loisirs de Madine pendant la belle saison. Mais saviez-vous que ce plan d’eau artificiel accueille aussi une biodiversité exceptionnelle ? Inscrite en zone Natura 2000, c’est en effet une Réserve nationale de chasse et de faune sauvage…à découvrir en toute discrétion.
Créé en 1974, le Lac de Madine a pour première fonction d’alimenter en eau potable la ville de Metz. Avec ses 1 100 hectares, il constitue le plus vaste plan d’eau de Lorraine et déroule 40 kilomètres de berges. Le lac, comme ses étangs satellites, les forêts, mais aussi les prairies forment différents milieux propices à l’accueil d’une grande variété d’oiseaux : plus de deux-cent-quarante espèces sont en effet recensées ici ! Certaines viennent pour s’y reproduire, d’autres font halte durant leur migration ou passent l’hiver dans le secteur. C’est le cas de nombreux canards comme le Harle piette, le Harle bièvre ou le Garrot à œil d’or, nommé ainsi pour son œil jaune.
Site naturel exceptionnel, la vallée de la Seille a vu se développer des cités qui ont prospéré depuis l’époque romaine, grâce à l’exploitation du sel contenu dans le sous-sol.
La vallée de la Seille est riche d’une curiosité géologique : son sous-sol renferme une abondante couche de sel. Cela produit un milieu remarquable : une vallée alluviale halophile, dotée de mares et de prés salés.
Localisés entre Vic-sur-Seille et Dieuze, les mares et prés salés sont de petites zones humides occupant les dépressions des fonds de vallée où, localement, le sol est chargé en sel en raison de la présence des bancs salifères situés à faible profondeur. Les conditions écologiques sévères liées à la présence du sel favorisent le développement d’espèces végétales dites halophiles (qui aiment le sel) telles que la salicorne de Vic, le jonc de Gérard ou l’aster maritime. Un milieu précieux et rare !
Des traces archéologiques attestent que le sel est exploité dans la vallée de la Seille depuis le Premier Age du Fer !
La technique du briquetage consiste alors à faire évaporer la saumure dans des récipients en terre cuite. En les chauffant, l’eau s’évapore : ce qui permet, après avoir brisé les moules, d’obtenir des pains de sel. Les immenses dépôts de déchets en terre cuite témoignent de la cadence quasi industrielle de l’exploitation du sel dès cette période ! Des campagnes de fouilles visibles par le public sont organisées chaque été. Denrée indispensable mais aussi monnaie d’échange, le sel voit son commerce se développer jusqu’au Moyen-Âge : des axes de communication majeurs sont créés et les lieux d’extraction deviennent des places fortes qu’il faut protéger. Marsal, qui doit son nom à ses sources salées, est protégée dès le 13ème siècle et devient une place fortifiée par Vauban à la fin du 17ème siècle : la cité est alors un heptagone à sept bastions avec fossés, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui.
Le Musée du Sel de Marsal, installé dans la porte de France, présente les différentes techniques d’extraction utilisées ainsi que différents vestiges archéologiques liés à l’exploitation du sel. Un sentier aménagé de 3 km sillonne la ville et invite à admirer son riche patrimoine architectural ainsi que la flore typique des bords de mer qui se développe ici.
À partir du 14ème siècle, l’exploitation du sel prend un caractère « industriel » qui donne naissance à de nombreuses salines : dans la vallée de la Seille, Château-Salins, Moyenvic, Vic-sur-Seille, Marsal ou encore Dieuze voient se développer des salines qui procurent alors d’énormes ressources financières à leurs propriétaires.
Dieuze connaît un essor considérable : la Saline Royale, ceinte de murs sévèrement gardés, exporte alors dans tous les pays voisins et compte parmi les plus importantes unités de production du royaume (elle fit travailler jusqu’à sept cents ouvriers).
On peut aujourd’hui visiter les vestiges des Salines Royales et du patrimoine du 18ème siècle : le puits salé (le manège), la Délivrance (anciens magasins à sel), le bâtiment administratif et le parc. Profitez-en aussi pour admirer la porte principale (Louis XV) et les murs d’enceinte de la cité.
Au cœur du Saulnois, Vic-sur-Seille fut une cité prospère grâce à ses salines exploitées jusqu’au Moyen-Âge. Dès le 12ème siècle, pour mieux protéger les salines, les évêques de Metz font alors fortifier la ville avec château et remparts dont on peut encore admirer les vestiges.
Du 14ème au 18ème siècle, les évêques de Metz s’installent à Vic et font de cette belle cité leur capitale temporelle. Brillant carrefour culturel abritant artistes et artisans renommés, la cité voit naître Georges de la Tour en 1593. Le musée Georges de La Tour présente une centaine de peintures, du 17ème au 19ème siècle, dont l’œuvre la plus singulière du peintre : « Saint-Jean Baptiste dans le Désert ». Le musée organise régulièrement des animations ainsi que des expositions temporaires. Vic-sur-Seille est une « Petite Cité de Caractère » : un parcours de découverte permet de sillonner la ville et d’admirer les remarquables témoignages du passé parmi lesquels l’Hôtel de la Monnaie et la Maison gothique (15ème) ou le couvent et l’église des Carmes (17ème).
Parc Naturel Régional de Lorraine
1 rue du Quai
CS 80 035
54 702 Pont-à-Mousson Cedex